« Le viaduc Herrmann-Debroux sera détruit ».
C’est le titre de ce billet, mais je pense que ce sera également le titre d’un ( très ) prochain sujet de l’actualité.
Ce samedi 7 octobre 2017, le viaduc Herrmann-Debroux, véritable porte d’entrée à Bruxelles pour les automobilistes venant des provinces de Namur et Luxembourg ( du sud de la Belgique, don ), a été fermé préventivement, car, lors d’une inspection, des problèmes ont été détectés au niveau de la structure en béton de l’ouvrage d’art.
Une réunion se tient d’ailleurs aujourd’hui à ce sujet entre les autorités communales ( d’Auderghem ), les services de police et le cabinet du ministre de la Mobilité ( de l’immobilité, devrais-je dire… ), Pascal Smet.
Une autre inspection du viaduc aura lieu dans les jours prochains ; cette dernière livrera alors l’ampleur des dégâts.
Pour moi, les choses sont d’ores et déjà écrites. Voici d’ailleurs un scénario que j’imagine très bien.
- L’inspection du viaduc Herrmann-Debroux révélera que son état est tel qu’il faut envisager de grandes réparations. Ces réparations seront évidemment très coûteuses.
Sans doute mettra-t-on encore en évidence le manque d’entretien au fil du temps ( va-t-on mettre en place une Commission d’enquête, d’ailleurs, pour voir qui est responsable ? )… - Le ministre Smet annoncera alors que, dans un but d’économie ( c’est l’air du temps ) et de convivialité et qualité de vie ( c’est aussi dans l’air du temps ), plutôt que de réparer ce méchant viaduc qui n’amène que des ennuis, on va le démolir pour construire un « véritable boulevard urbain, convivial, où chaque usager – cycliste, piéton, transports en commun et, accessoirement, les voitures – aura sa place.
D’autant plus que la démolition du viaduc est régulièrement évoquée…
Tiens, tout cela me rappelle un autre viaduc… le viaduc Reyers…
Dans une région bruxelloises déjà tellement embouteillée, nos décideurs vont sans aucun doute aggraver la situation en faisant disparaître un grand axe qui contribue malgré tout à relativement fluidifier le trafic… sans qu’il n’y ait, comme d’habitude, de réelle alternative.
Puisse l’avenir ne pas me donner raison.