« Bonjour, Madame, c’est vos poubelles ! On vient vous souhaiter la bonne année… »
Ah, le mois de décembre ( et début janvier ! )… Le temps de la magie de Noël et des traditionnels vœux… par carte, mails et doux coups de sonnette à nos portes.
Parce que chaque année, à la même période, les éboueurs prennent le temps ( ! ) de nous rendre une visite amicale ( ! ) pour nous présenter leurs bons vœux. Et, surtout, de venir chercher un joli billet ( en euros, évidemment ! ). Oui, parce que, dans le fond, nous ce n’est pas tant de « venir nous souhaiter la bonne année » qui les motive, mais bien de venir chercher leurs étrennes. Recevoir un quatorzième mois de salaire. Parce que oui, c’est bien de cela dont il s’agit.
Chaque année, donc, nous recevons un « gentil petit mot » dans notre boîte aux lettres ( avec la photo de nos équipes de ramassage. Cette année, c’est sur un fond de billets en euros ! ) avec leur photo ( des fois qu’on donnerait à quelqu’un d’autre… ). Et de les voir déambuler dans les rues, sonnant à toutes les portes plusieurs fois par semaine ( des fois qu’on les aurait ratés ), réclamant aux gens la p’tite dringuelle… Et la recevant !
Tiens, tout cela me donne une idée : « Bonsoir, Madame ! Je suis le professeur de Français de votre petit Kevin… Je viens vous souhaiter la bonne année… Non, je ne suis pas encore passé, cette année… Comment, le professeur de math est déjà venu ? Ah, mais ce n’est pas le même cours, vous savez… »
Ou une autre : « Bonjour Monsieur ! Je suis l’infirmière de votre maman ! Je passais juste vous souhaiter la bonne année… »
Bon, passons ces quelques traits d’humour… Je trouve cette pratique choquante et déplacée. Et j’encourage tous les lecteurs de ce billet de ne pas en donner…
En tous les cas, moi, comme les autres années… je ne donnerai rien.